samedi 26 février 2011

Une femme à..

Le jeu de l'amour, ou celui de la manipulation.

Oui, ces derniers temps je suis portée sur ce sujet à cause d'une personne qui a réussi à me faire mettre la puce à l'oreille. Aujourd'hui, je n'arrive toujours pas à comprendre comment se fait-il que je sois tout simplement tombée dans ce trou noir. Entre jeu et véritable désir ; entre mon envie réel et l'envie de te faire connaître ce que je ressens. Tout me semble partager en deux, y compris mon corps.
Je cherche ce que tu veux, ce qui a attisé autant ton intérêt, mais pour réponse je n'ai que le mot : Vain. 
Car tu restes une sorte de mystère, veillant à ne jamais trop te dévoiler comme si, tu pouvais avoir peur. Peur que je te connaisse de trop.
Mais, les choses sont éphémères. Le temps n'efface pas que les peines de coeur, les joies, les rencontres comme la notre y passent aussi. Nos rêves d'enfant, nos envies d'aujourd'hui, nos actes de demain. Tout arrive et repart.
D'ailleurs, n'est-il pas vrai que nous sommes censé vivre l'instant présent, et une journée comme si c'était la dernière ?

Je n'aime pas jouer avec les personnes, quel quelles soient. Alors pourquoi cette retenue avec moi ? 
Pas de stratagème, ni de mensonge. Je me suis toujours présentée à toi comme je suis. 
Sans préférence, ni jugement. Je ne suis pas une femme à hommes. Je ne suis tout simplement pas comme la plupart. Si pour toi, l'être humain est d'origine manipulateur, alors je serais ton exception, celle qui confirme la règle. On ne peut pas attendre de quelqu'un une chose en particulier si on ne le connait pas. 
Mais une part en moi même me dit que toutes les phrases, et tous les mots au monde n'arriveraient pas à te faire changer d'avis, ni de comportement.

vendredi 25 février 2011

Une oreille dans la nuit

Comme un revers, la nuit semble bien calme. Le seul bruit existant encore est le tintement des talons de ma voisine qui rentre encore une fois seule. Je sens sa colère et sa déception comme une odeur nauséabonde. Eric, le beau gosse de la comptabilité n'a plus donné de nouvelles depuis plus d'un mois. La pauvre fille n'avait toujours pas compris qu'il était marié.
Les autres de mon immeuble, dorment déjà à point fermer ; les enfants rêvent d'un avenir ou d'une histoire héroïque. Les femmes se sont blotties contre le torse de l'homme qui partage leur lit. Tout est paisible, y compris leur rêve.
Il est 1h du matin. Le ciel n'est pas noir, mais terne. Un gris pâle qui assombrit encore plus la rue étroite dans la quelle le tintement vient de cesser... Elle est surement déjà rentrée chez elle, accueillie par son chat.

Je suis à mon balcon, observant le dessin de la fumée qui sort de ma bouche. Pour une fois, le silence de cette soirée me semble inopportun. Le brouillard qui s'est levé, a apporté la peur comme une douce compagne. Mon coeur se sert au moment même où un cri aigu vient de raisonner. Juste après, certaines fenêtres s'allument, le bruit des sirènes retentit dans cette petite ville. Les hurlements continuèrent jusqu'à ce que l'ambulance arrive et couvre tous les bruits.
La foule s'agite. Les gens sortent sur les balcons, regardent ce qui se passe, posent des questions à leurs voisins.Déjà Madame F. fait circuler sa petite idée, les choses s'envenimeront et cèderont la place aux rumeurs. Un inspecteur de police s'approche de ma concierge. Il lui pose quelques questions, aux quelles elle ne peut répondre : elle dormait.
Avec tout ce boucan, les chiens commencent à aboyer, les bébés se mettent à pleurer, et les enfants sortent eux aussi des lits pour rejoindre leurs parents. Toutes les mères adoptent le même geste, elles se retournent vers l'enfant en larme tandis que les hommes se rejoignent entre eux. La police évacue les lieux en même pas une demie heure. Personne n'a entendu ou vu quelque chose. La pauvre dame qui hurlait est amenée aux urgences. 

Vingt-quatre heures plus tard, la concierge apprend que ma chère voisine en rentrant, s'est fait agressée dans la rue par une jeune qui voulait prendre son sac et a perdu les eaux.
Aujourd'hui, une petite Noémie est née.

jeudi 24 février 2011

Imaginaire ou souvenir

    C'est dans un moment comme cela où l'on ne désire absolument plus rien à part que le temps s'arrête.
Dans le ciel argenté, une brise hivernale souffle très doucement pour ne pas effrayer les feuilles récemment tombées des arbres. Le soleil commence à se lever derrière nous, mais le sommeil de la nuit ne s'est pas encore levé, il plane au dessus de nous comme un brouillard qui tarde à partir ou comme une menace.
Cachant les plus grands arbres de cette vallée, je m'émerveille devant la splendeur que la nature nous offre, comme un enfant, j'ai des rêves par milliers dans les yeux, des étoiles qui scintillent dans mon coeur. Je viens de retomber dans l'innocence même de l'enfance, et des souvenirs qui y sont liés.

Je me souviens de la tristesse que j'ai toujours eu, des nuits que je passais à pleurer ; pourtant il n'y avait pas de raison particulière pour que je pleure. Mais une souffrance dans mon coeur, une souffrance dans ma tête omniprésente. Et par séquence de plusieurs images, mon cerveau restitue en quelques secondes les années que j'ai volontairement essayé d'oublier. 
Je vois autour de moi, de grands immeubles pas très beau. Un peu du genre "cité ". Il y a dans la seule grande pièce, du minuscule appartement, des bouteilles vides sur la seule table, par terre, dans les coins, près du canapé. Les mégots de cigarettes les accompagnes comme de fidèles compagnes. 
La moquette devenue grise par le temps s'est considérablement dégradée. Si on bouge de quelques centimètres le canapé, on pourra voir, son ancienne couleur beige. Comme le visage d'une femme, il suffit d'enlever, de nettoyer quelque chose pour apercevoir un autre visage. Les meubles sont vieux et très sales. En regardant vers la droite, l'heure m'apparaît comme un automatisme. 19h19.

Elle va bientôt arriver. Mon coeur se sert dans ma poitrine, au point que je tombe par terre et me blottie dans mes bras, près fauteuil vert. Une vague d'anticipation me parvient, et quelque chose me dit que je ne devrais pas me trouver ici. Pas quand elle rentrera.


Et je fis ce que tous les hommes savent si bien faire : oublier et fuir. 
Un peu plus tard, en ré-ouvrant les yeux, je revois ces arbres immenses, je ressens la brise fraîche, le ré-entend le bruit des branches qui sont secoués. Mais devant moi, le plus horrible des spectacles se produit : une mère mal habillée, les cheveux décoiffés, hurlant sur son fils en larme, lève la main sur lui. 


Cette fois-ci elle le battit jusqu'à la mort. 

mercredi 23 février 2011

Rêve macabre




Règle numéro 1 : Ne jamais croire un homme.
Règle  numéro 2: Encore moins quand ce dernier ressemble comme deux gouttes d'eau à son ex.

"Faisons l'amour"

Ce n'est pas une phrase, ni une exclamation et encore moins une demande. Ce n'est qu'une proposition faite a la légère,  une idée qui traverse l'esprit si complexe de l'être humain. On pourrait nommer cette envie de pulsion, mais on ne peut pas avoir envie de quelqu'un que l'on n'a jamais vu, n'est-ce pas ?
Il n'empêche que ces deux mots sont assez intriguant dans un sens. J'aurais tendance à demander pourquoi coucher avec moi, alors qu'il y a un pourcentage non négligeable que je ne te plaise pas, du moins physiquement si on considère le mois que nous avons passé à nous parler derrière l'ordinateur ou nos portables je pense que nous avons bien appris à nous connaitre, non ? Je sais que l'on peut penser que le virtuel est différent de la réalité, que toute cette histoire n'est qu'une déformation, quelque chose d'imaginaire.. ; Je suis d'accord, mais si on part de se principe, beaucoup de choses sont tirées de l'imaginaire. Les livres que nous lisons, les films que nous regardons, les musiques que nous écoutons. De plus, il n'y aucune raison valable pour que je te donne mon corps, en particulier si c'est la première fois que je l'offre.
N'avez-vous jamais connu ce sentiment qui vous attire vers quelqu'un  simplement parce que vous retrouvez en lui ou elle des traits d'une personne qui vous à marquer ? Le problème avec toi, et avec tout ce que tu me proposes, est que nous nous servons l'un de l'autre.
Je ne sais pas si je te fais penser à quelqu'un en particulier mais je sais que tu te sers de moi autant que moi, qui te vois au travers d'un autre. 
Au final tu avais raison, nous nous manipulons tous.