dimanche 22 mai 2011

Un début

Bien le bonjour à toi, lecteur de cette histoire. Je m'appelle Anne, et je suis ... tu comprendras bien assez tôt ce que je suis ! Bien, commençons par te présenter ma protéger, elle se nomme C. Appelle la, juste C. 

Tout commence dans une rue de Paris, vers le côté de la fontaine de Saint-Michel, il y a un immeuble qui se distingue plus que les autres et qui se trouve juste en face des quais. Sa structure est différente, et sa façade possède un je ne sais quoi, qui peut vous glacer le sang. Si vous levez la tête vers le ciel devant cet immeuble, alors vous croiserez peut-être une toute petite fenêtre, ressemblant de loin à une jalousie. Sa fenêtre.
C'est par ce petit hublot, que je vois cette enfant. Oui, c'est encore un enfant... elle a le coeur aussi tendre que ces derniers, et des rêves de princesses plein la tête ! Elle me fait rire, quand elle chante sous la douche ces musiques qui l'on tant marqué, celles qui ont bercé son enfance ; sa tendre enfance. Ou bien quand elle prend sa brosse à cheveux pour chanter à tut-tête devant son miroir ! La voyez-vous, vous aussi ?
Oh, je sais, aujourd'hui n'est pas un bon jour. Quand je suis venu ce matin, elle pleurait à chaude larme. Elle s'était écroulée devant son lit, la tête dans ses bras, et criant au ciel son malheur... Me demandez-vous ce qui s'est passé ? Eh, bien c'est simple. Elle vient d'apprendre le décès de sa tendre soeur ; la seule famille qui lui restait. Son univers, sa passion et sa vie, c'était elle. Ces deux soeurs n'ont jamais connu leurs parents, et ont toujours vécu dans cette petite chambre de bonne. Voyez-vous le tableau ? Bien, alors je n'ai pas besoin de vous dire que ce fut plus que du chagrin qu'elle ressentie. C'était de l'abandon. 
En la voyant dans cet état, mon coeur se brise lui aussi en mille morceaux. Je ne connais pas la raison qui a poussé les forces supérieures à lui voler son trésor, mais je sais qu'ils ont toujours une bonne raison, non ?
Je m'approche d'elle, place mes mains autour de sa taille. Je veux la consoler, c'est mon rôle de le faire. Mais tout son corps tremble, et ses larmes ne cessent de couler ... Savez-vous ce qui est le plus dur quand quelqu'un va mal à côté de soi ?  C'est de pouvoir rien faire pour apaiser ou soulager la douleur. On ne peut que regarder et attendre.
Même avec le temps qui passe, même avec beaucoup d'espoirs, la perte d'un être cher marque un vide, un gouffre quelque part. C'est un soleil qui ne se lèvera jamais, c'est une chaleur qui nous a totalement déserté.