lundi 25 juin 2012

"Parce que je n'en ai pas écris d'aussi beau"

 La musique démarre et les premières notes résonnent dans ma tête.

J'ai rêvé de ce bateau, qui se perdait dans un océan aux milles reflets.
Bercé par ce nuage d'étoiles, au beau milieu d'un ciel marine, j'étais allongée dans la plus grande plénitude. Pour une fois, je ne ressentais plus rien excepter le vent sur mon visage et balayant mes cheveux.

Je pleurais et pourtant je me sentais bien !
Je criais au monde ; à qui voulait entendre, à qui pouvait répondre que l'amour était beau, que la vie était merveilleuse, que mon coeur était léger. Derrière ma voix qui s'élevait vers les cieux, je rêvais de ces anges qui nous observent de temps à autre. Je songeais à leur beauté, à l'absence qu'ils ont laissé dans la vie de quelqu'un. Je regardais toutes ces étoiles, et dans l'une d'entre elles, j'ai cru y reconnaître ton regard. Cette étincelle qui explose quand je pense à toi.

Es-tu parti rejoindre ces anges ?
Rejoindre ton bonheur dans le calme de la nuit, dans les bras du soleil ou dans la joie du paradis ?
Es-tu quelque part, à entendre mon appel ? Mon coeur qui se déverse, mon espoir qui me déserte ?
Entendras-tu un jour tous mes mots, ceux que j'ai tut, ceux inscrits sur une page ou sur mon coeur ?

Le bateau prend l'eau ; il y a un trou dans sa coque. Je sais que je vais bientôt couler, mais je n'ai pas peur de cet océan. Il est beau, si beau. Immense, il est doux.


Je ne me souviens pas avoir écrit ses mots. Pourtant, ils viennent bel et bien de moi. Est-ce possible de vivre chaque mots, chaque phrases ? 
Oui. 
Et aujourd'hui, me direz-vous, pourquoi publier un tel texte ?
- " Parce que je n'en ai pas écris d'aussi beau."

Le bateau s'est échoué quelque part, dans un autre monde, sous le soleil ardent, se desséchant, il a attendu. Une venue, un mot, quelque chose.  Puis, la chanson s'est interrompue, sans même une conclusion.

Aujourd'hui, je redanse sur les notes d'une nouvelle mélodie, celle que je compose.
Je ris, sans me soucier de ce passé.
Demain, je prends l'avion, je rejoins une nouvelle terre ! Qui l'aurait cru ? Moi là-bas ...