Jeux dangeureux

Encore un message de toi, et je deviendrais complètement fou !


Le désir de savoir où tout ça pourrait aller, voir tes limites et les poussées encore plus loin. 
Observé tes moindres réactions, et joué avec elles. 
Avoir de la concurrence, je veux une bataille dans ton esprit.
Me mettre en danger même en sachant que je t'ai déjà.
Savoir que je te hante intérieurement, et que tu n'arrives pas à te fixer une idée sur moi.
Je veux tout faire ressortir en toi, toutes tes pulsions, des envies les plus intimes.
Te mettre à nu en étant partager entre fuite et curiosité.
Je veux te faire devenir accroc.. autant que je pourrais l'être.


Mais ne te méprends pas sur moi. 
Tu n'es qu'un jouet parmi des millions ; Un divertissement.
Je peux moi aussi jouer avec toi. Alors prends garde car le jeu ne fait que commencer.
La manipulation est un art qui s'apprend vite.
Veille à ne pas te faire surpasser pas les évènements.
Si je te dis "oui", prends garde à ce qu'il ne soit pas un "non" caché.
L'amour avec moi, ressemble à une guerre.
Mais la récompense peut être bien plus que le partage de mon corps.


Ne sois jamais réellement toi.
Ne montre pas tes faiblesses.
Retiens juste que je veux, jouer, que je joue déjà avec toi.
Voilà ce à quoi tu me fais penser, à un manipulateur de première qui essaye de me changer. 
Tu veux traverser mon esprit, me mettre à nue et quand je me serais abandonnée à toi, je me retrouverai sans rien, sans frontières avec le monde extérieur. Je serais un chien errant quelque part en attendant qu'un nouveau maitre vienne me chercher.


Encore un message de toi et je deviendrais complètement folle ! 


Pour toi J., que ce soit la dernière fois que tu penses à moi.

Nos Hommes

Derrière son comptoir, cet espace qui n'appartient qu'à lui, se trouve un homme. Caché encore derrière de petites lunettes, son regard aux yeux bleu, ce bleu océan, ce bleu si profond, observe ce qui se passe autour. Une foule s'y trouve. Plusieurs personnages aussi différents les un des autres, discutent, dansent, draguent. Un soir comme un autre dans une boite !

Ses cheveux châtain clair en bataille et sa barbe de trois jours, lui donne ce petit air de débrailler, celui qui fait craquer tant de filles. Aujourd'hui, il s'est habillé pour les circonstances ; c'est à dire, une chemise noire un peu ouverte vers le haut laissant aux petites âmes, une promesse digne de leur espérance. Un pantalon noire assez moulant, laissant les âmes expérimentées profité de ce spectacle. Tout est ajusté, tout est organisé. Et dans le bruit qu'il l'entoure, dans les commandes venant d'ici et ailleurs son esprit lui réfléchit au calme.

- Une bière, s'il vous plais. demande un homme de la quarantaine.

- Un cocktail de la passion, demande une jeune femme.

- Six tequilas, demande un autre groupe de filles.

Elles s'enchaînent, et c'est sans perdre ce rythme entraînant qu'il fait ce dont il est doué. 

Au près du comptoir, se trouvent ses potes. 

L'un grand plutôt musclé, la peau d'un marron chocolat noir, et un air de Bisounours. L'autre un sex-symbole par excellence.  Bronzé comme il le faut, les yeux d'un vert clair magnifique, et un physique irréprochable. Un autre d'origine Tunisienne, les yeux chocolat, des joues qui donnent envie de les mordre ! Ce sont tous des potes du travail et pourtant, ils sont là ce soir comme client. Ils observent, d'ailleurs, deux jeunes filles assises un peu plus loin à une table. Vu l'insistance de leurs regards, ils sont tout trois intéressés par ces demoiselles. Peut-être auront ils le courage de les abordes ?

A l'opposé, un couple s'engueule. La femme à l'air furieuse. Pour cause, elle vient d'apprendre que son mari venait tous les soirs ici pour flirter, et "voir plus si affinités". Ce lieu pourtant classique devient un endroit de séduction, de sexe à "gogo". La où s'enchaînent spectacles de danse : les corps s'entremêlent, concerts : les langues se démêlent et expositions : les regards ont cessé pour laisser place au touché.

Car à nous deux tout est plus facile, tout est plus beau. N & D

Celle qui devait arriver

Ca y est. Tout est devenu irréel. Je suis enfin arrivée au but de mon existence, à la quête de mes pensées, à la recherche de mon cœur. Je ne suis ni homme, ni femme. Je ne suis ni animal, ni être humain. Mon corps est devenu cette enveloppe si vide, dépourvu du poids qui me ralentissait. 

J'ère en ce moment entre montages et océans, entre lumière et obscurité. Il y a autour de moi que du vide. Ce vide qui me porte, qui m'emmène, qui me berce. Je me laisserai entrainer jusqu'aux extrémités de l'éternité. Eternité. Une note sonore dans mes oreilles, un mot si doux à ma bouche car sans fin, je suis prédestinée à écrire.

La chaleur qui me manquait, le froid qui m'inondait, je ne suis plus tirée entre deux choix. Je suis redevenue, cette enfant vierge et innocente. Celle dont la vision du monde n'est que légèreté, et beauté. Le monstre sous mon lit a disparu. Normal, aujourd'hui il dort paisiblement près de moi. Son corps est doux à mon côté, son souffle régulier comme si ses songes l'apaisaient. Je le regarde tendrement, passant une main dans ses cheveux en bataille, et me demandant secrètement où est passé cette fillette qui avait autant peur le soir ; Qui fuyait de toutes ses forces l'obscurité, alors qu'aujourd'hui elle la poursuit tel une femme en proie à trouver son amant. Avec cette chasse, la douceur de la nuit, bercée par la douce présence de la Lune que je me mets à exister. Le silence qui empreint la pièce, la ville me donne le sentiment de régner. Ma vie trouve alors son but. J'ai fini de rêver, d'espérer, je me mets en marche pour l'accomplissement de ma destinée, celle que j'ai choisie. 

La petite fille a laissé enfin place à la jeune femme.