lundi 22 août 2011

Celle qui devait arriver



Ca y est. Tout est devenu irréel. Je suis enfin arrivée au but de mon existence, à la quête de mes pensées, à la recherche de mon cœur. Je ne suis ni homme, ni femme. Je ne suis ni animal, ni être humain. Mon corps est devenu cette enveloppe si vide, dépourvu du poids qui me ralentissait. 
J'ère en ce moment entre montages et océans, entre lumière et obscurité. Il y a autour de moi que du vide. Ce vide qui me porte, qui m'emmène, qui me berce. Je me laisserai entrainer jusqu'aux extrémités de l'éternité. Eternité. Une note sonore dans mes oreilles, un mot si doux à ma bouche car sans fin, je suis prédestinée à écrire.

La chaleur qui me manquait, le froid qui m'inondait, je ne suis plus tirée entre deux choix. Je suis redevenue, cette enfant vierge et innocente. Celle dont la vision du monde n'est que légèreté, et beauté. Le monstre sous mon lit a disparu. Normal, aujourd'hui il dort paisiblement près de moi. Son corps est doux à mon côté, son souffle régulier comme si ses songes l'apaisaient. Je le regarde tendrement, passant une main dans ses cheveux en bataille, et me demandant secrètement où est passé cette fillette qui avait autant peur le soir ; Qui fuyait de toutes ses forces l'obscurité, alors qu'aujourd'hui elle la poursuit tel une femme en proie à trouver son amant. Avec cette chasse, la douceur de la nuit, bercée par la douce présence de la Lune que je me mets à exister. Le silence qui empreint la pièce, la ville me donne le sentiment de régner. Ma vie trouve alors son but. J'ai fini de rêver, d'espérer, je me mets en marche pour l'accomplissement de ma destinée, celle que j'ai choisie. 

La petite fille a laissé enfin place à la jeune femme.

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