lundi 25 novembre 2013

Jalousie

J'envie cet art que je viens de découvrir : la danse.

Quelle grâce et quelle prestance... Deux corps qui s'unissent dans une succession de mouvements tous plus fous les uns que les autres. Ils racontent une histoire à deux ; qu'eux seuls peuvent exprimer, ressentir et vivre pleinement.
A deux.
Est-il possible au-délais de cet art de vivre une telle fusion ? Dites-moi, vous qui les regardez de loin ou derrière un écran, arrivez-vous à tout capter, à tout ressentir ?
Leur rencontre, les heures passées à s'entraîner encore et encore, leur satisfaction, leur réussite, leur fierté ? Ils y arrivent. Ils vivent leur vie, leur rêve !

Et vous ? Et moi ?
Que faisons-nous de notre temps libre ?
Nous rêvons d'une vie, d'une histoire, de nos envies. Nous nous accrochons à un espoir : être un héros ou une héroïne de roman, de film, de dessin. Lorsque je regarde les aventures de chacun, je me sens parfois dénuée d'attrait. À côté de moi, il n'y a ni océans, ni montagnes à conquérir. Ni de but d'excellence, de rêves inaccessibles. Je n'ai pas en face de moi un public, même pas une personne. Seule ma page blanche se remplissant de mots, de lignes noires... Je commence à comprendre les enjeux de l'écriture.
A travers la danse, le couple se forme d'une manière non conventionnelle. Avec l'instrument, c'est un prolongement de soi qui se créer. Derrière l'objectif, une feuille de dessin ou une toile vierge, un début d'histoire, un instant précis à immortaliser.
Face à une page blanche, c'est la liberté et un partage qui nait : un monde aux multiples facettes.

Pourtant, malgré mes mots et mes rêves, au-delà de cette passion, je n'éprouverai jamais ce sentiment partagé par la danse ; c'est deux ou trois minutes ou le monde nous appartient, car les deux corps entremêlés et partagés par leurs sentiments, ce ne sont plus deux âmes mais une seule qui envahie l'endroit, la pièce, la piste.

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