mardi 27 décembre 2011

Le 26.12.11


Une femme est entrée dans ma chambre hier soir, pour me parler. A sa manière de se tenir, de froncer les sourcils et de prendre cet air détaché, le daïmon qui m'accompagne m'a soufflé juste au creux de l'oreille que je devais me méfier...
Comme depuis ces 6 ou 7 dernières années, nos conversations se résument à l'énumération de tous mes tords, toutes les choses qui la dérange. Si je devais résumer ses paroles, je dirais que la seule chose qui la dérange c'est Moi. 
Moi parce que je suis différente, parce que je suis cette étrangère qui habite sous son toit et qu'elle ne peut pas encore mettre à la porte. Je suis cette étrangère sortie de son ventre, celle qui ne marchera jamais dans ses pas, celle qu'elle ne verra pas grandir. Je me suis alors battue contre vents et marrées pour être la meilleures des enfants, la meilleures de filles. Mais je n'ai jamais été à la hauteur pour toi. Je me trompe ? Bien sur que non Je n'ai jamais eu la délicatesse de B. la douceur de R. la folie de C. Pourtant toutes les filles de la famille Eugène, ont toutes réussis, sont toutes devenues de bonnes personnes. Au contraire, je suis celle qui ne s'habille pas bien, qui ne parle pas bien, qui veut faire le métier le plus insensé. Métier, que tu refuses, admets le ! Si juste un jour, tu avais pu au moins me dire qu'il y avait quelque chose de bien chez moi peut-être qu'aujourd'hui nous n'en arriverions pas la... Mais au lieu de cela, tu es restée dans ta rancoeur pour moi, tu ne m'as jamais pardonné mes erreurs d'enfance, ne m'a jamais fait confiance. Et pendant que tu t'efforcerais à me démontrer par A + B que je n'étais pas une bonne enfant, j'ai grandi. 

Je me suis imaginée milles et une façon de comment se jour arriverait ; jour où je finirais par ne plus rien ressentir pour elle, pour eux. Je me suis demandée dans quel état je me trouverais ... Finalement, ce fut beaucoup plus simple que je le pensais. Plus de larmes, plus de souffrance, mon coeur s'est tout simplement fermé, tels les pétales d'une fleur.
Je ne souhaite pas trouver une quelconque famille pour les remplacer, encore moins une présence pour essayer de compenser ce manque, non. Moi qui ai fuit la solitude depuis longtemps aujourd'hui je l'affronte comme ma plus grande peur, comme le plus grand combat de ma vie.

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