dimanche 6 mars 2011

Endroit insolite

Je me suis toujours demandée comment autant de personnes arrivaient à se confiner dans un endroit aussi petit, étroit, et sale. 
Un espace délimité par une accumulation de béton, une suite de bloc en métaux ou un transport de marchandises. Les hommes seraient donc considérés comme des marchandises à livrer à un lieu précis, et défini par un trajet précis ? Toute une organisation préconçue, par un ou plusieurs esprits. Le souhait d'un où plusieurs hommes, influençant la routine des 10 prochaines années de ces dizaines de milliers de personnes. Toute une chaine, une suite, sans but et sans pensée, qui avance.
Les choses se succèdent comme les évènements d'une vie, les souvenirs qui se précipitent dans nos esprits agités par le bruit.
Autour de moi, des jeunes gens viennent d'entrer. Ils ont l'air joyeux ce soir, et pourtant l'homme assis derrière ce groupe pense surement à quelque chose de triste. Son air est grave, sa bouche et ses yeux ne sourient pas. Je pourrais croire qu'une larme va finir pas couler sur sa joue, mais je sais que rien de tout ça n'arrivera. 
A gauche de ce personnage mélancolique, une adolescente de 16 ou 17 ans textotte avec ses amies, surement sur le jeune homme de 21 ans qui vient d'entrer. C'est vrai qu'il est beau... Enfin, il a tout l'air d'un mannequin sortit d'une page de magazine : Les cheveux blonds avec une mèche devant les yeux, des yeux bleu océan qu'on croirait s'y perdre, une allure élancée, et un déhanchement un peu trop prononcé pour un homme à mon gout. Tous les signe de richesse l'encadrent tel de bons gardes du corps. 
Quelques minutes plus tard, le convois se stabilise. Une raison est distribuée : Perturbations.
En réalité, un homme se trouve sur les rails et il est impossible de le remonter. Sa seul volonté est de mettre fin à ses jours... 


A la prochaine station, la voix d'une femme retendit comme celle d'un fantôme annonçant le terminus de ce périple.
Les gens sortent un par un de cette livraison, encore tous agglutinés mais chaque personne suit celle de devant... une suite d'être humain dans une marche accompagnée par les bavardages incessants. Quand le wagon eut fini de se vider, c'est le calme plat. Plus rien ne respire, plus rien ne vit. Et il repart silencieux comme la mort, effectuer la même route. Un sombre destin pour tous.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire