lundi 6 février 2012

Songe d'une nuit

De mes nuits sans sommeil, où mon esprit est plongé dans le calme le plus profond, il y a une femme assise devant sa fenêtre. Elle est dans un roking-chair en cuir marron. Autour d'elle seul le bruit de ce fauteuil sur le parquet un peu vieux. Même les respirations des deux personnes couchées dans l'appartement ne lui parviennent pas. Elle médite dans la plus stricte inimitée qu'il soit.


Disposées dans chaque recoins de la chambre, une petite dizaine de bougies se consument. Toutes, de taille différentes, de formes inégales, et d'odeur se mélangeant dans un tourbillon, tandis qu'au dehors, la neige recouvre la ville. Un spectacle blanc se déroule devant ses yeux, la tient en éveille pour ne pas qu'elle sombre dans l'inconscient. Il n'y a rien de mieux, de plus agréable que de se sentir juste en paix. Avec un paysage aussi beau, aussi éphémère, il me semble que je l'ai aperçu en train de rêver, en train d'espérer que sa vie prendrait un nouveau tournant. Elle s'est mise à espérer que ce Samedi 4 février, cette date qui lui rappelle tant de chose lui porterait chance.


Et pourtant...


Même en errant dans les rues, en observant chaque passants, pas la moindre trace. Pas le moindre espoir.
A deux pâtés de chez elle, il habite. A deux rues, il dort sûrement, à cette si tardive ou matinale ; aujourd'hui, je crois que c'est une heure matinale car dans quelque minutes, le soleil se lèvera. Il mettra fin à ses illusions qui la tenait en captivité, au passé qui la retenait. Il arrivera avec sa lumière, comme un ange en plein nuit pour écarter les cauchemars de cet être si fragile. Peut-être lui donnera t-il se dont elle a besoin. Juste un peu de chaleur, un sourire ?


Après le lever de cet ange, le ciel fut vide. Juste un grand voile bleu à l'horizon, accompagné d'un manteau blanc sur la terre. Plus un seul nuage, plus une larme. Le passé prends enfin fin.
Les deux personnes qui étaient au début si silencieuses reprirent vie. Les bougies s'éteignirent, et la musique commença par le rire des enfants dans la rue.
Je me levais de cette chaise avec un grand soupire et inscrivis sur les murs de mon antre: "Prends soin de tes pensées pour soigner ton âme".





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